M22 – Qui étais-tu avant qu’ils ne brisent ton coeur ?
Je ne sais pas exactement combien de fois j’ai eu le coeur brisé. Mais je sais que c’est arrivé. Ce blog l’a raconté et en garde les marques.
Le premier garçon à m’avoir brisé le coeur l’a sans doute oublié. Comme tous les autres d’ailleurs.
Moi-même, est-ce que je me souviens de ceux à qui j’ai fait du mal ? Mauvaise question. Oui. Moi, je suis obligé de me rappeler.
Qui étais-je ?
Qui ? Je ne sais pas. Comment ? Ça, je peux le dire. Je le sais.
J’étais moins fort. Moins armé à me remettre de ces moments où l’on se sent seul au monde et désemparé. Ces moments où l’on repense à celui qui nous a fait du mal et où notre ventre se tord.
Suis-je pour autant davantage prêt à le revivre ? Je ne veux même pas y penser.
J’étais certainement un peu plus insouciant. Peut-être un petit peu plus naïf. Innocent ? Sans doute. Un peu plus arrondi. Moins carré. J’ai cette impression que les ruptures nous cassent pour nous faire entrer dans des moules de nous adultes. Différents.
Doit-on forcément être démoli pour se relancer dans la quête d’un Autre qui nous irait mieux ? Doit-on souffrir pour évoluer et grandir ?
Je ne le sais pas. Ce que je sais par contre. C’est qu’une fois la reconstruction terminée. Lorsque l’on se remet à sourire. Quand les mauvais souvenirs laissent leur place aux meilleurs.
On se rend compte que l’on est devenu beaucoup plus fort. Invincible, même.
C’est pourquoi à la question. Qui étais-tu avant qu’ils ne te brisent le coeur ? Je répondrai toujours.
J’étais Moi, moins la force de l’affronter.
> Moi-même, est-ce que je me souviens de ceux à qui j’ai fait du mal ?
Je trouve que c’est difficile. Tu ne peux te souvenirs que ceux dont tu as eu conscience de faire souffrir. Ca arrive, que les personnes souffrent en silence. Ne le manifeste pas. Que ca les ronge de l’intérieur.
Sinon, je pense que tu as raison, une fois qu’on a le coeur brisé on peut ré-arrangé les morceaux différemment pour être mieux armé dans le futur.