J’aime les garçons. Tous les garçons.
Mais ça n’a pas toujours été le cas.
Plus jeune. Je craquais souvent sur le même type d’homme. Les grands bruns aux yeux clairs. D’apparence plutôt musclée – même si j’avoue n’avoir jamais particulièrement accroché sur les abdos. Et toujours blancs.
J’étais victime d’un matraquage. Un lavage de cerveau. Celui qui consistait à nous faire croire que cela était l’unique genre de beauté. On ouvrait un magazine ou on allumait la télé. Et hop. Il était là.
Le grand blanc musclé aux yeux bleus et aux cheveux lisses.
C’était toujours le héros. Le plus populaire. Celui qu’on nous proposait comme le Mâle Sacré.
Le garçon à lunettes. Le gros. Le noir. Puis plus tard. L’asiatique. L’arabe. Le précieux. Le gars en fauteuil roulant… Ils n’étaient jamais présentés comme des alternatives crédibles. Tout devait nous amener à nous dire qu’ils n’avaient rien de sexy.
On ne devait voir que le Brandon Walsh.
Seulement voilà. Moi, Brandon Walsh. Il ne me faisait absolument rien. Dylan McKay non plus. Et tous les sex-symbols qui ont suivi. Les George Clooney. Brad Pitt. Johnny Depp. Rien.
Le néant dans ma culotte.
C’est l’expérience. Les rencontres. La diversification des types de beauté – encore bien timide. Et mes propres évolutions. Qui m’ont permis d’élargir mes horizons en matière de beauté masculine.
Aujourd’hui. Je n’ai plus, à proprement parler, de style de garçon défini, ni même de critères. Même si j’admets toujours craquer sur les grands (>1m83), les plus âgés que moi et les garçons avec des formes.
Mais pour moi. Les garçons n’ont pas besoin d’être musclés pour être mignons.
Il suffit qu’une chose me plaise chez un garçon pour que je fonde complètement. Cela peut-être la nuque, le regard, la bouche, les mains, la denture. Ou même ce qui nous a été depuis trop longtemps présenté comme des défauts ou anomalies. Les gros nez, Les cicatrices, les taches de rousseur, le vitiligo, l’albinisme…
D’un point de vue général. Fais moi rire. Et je suis à toi pour la vie.