Après le départ de Kévin Bacon pour le travail tôt ce matin, je n’ai pas pu me rendormir. Je suis allé au salon pour petit déjeuner et passé 10h30 j’ai ressenti un gros coup de barre.
J’ai pris mon sweat en pilou – oui oui -, me suis emmitouflé dedans et, couvert d’un plaid, je me suis endormi. La machine à laver tournait bruyamment. Mais je suis parti loin. Très loin.
Au plus fort de mes rêves à ce moment-là, je me souviens d’une embrassade fougueuse (et plus) avec quelqu’un qui m’est inconnu ici, une ville incroyable et mystique sortant du désert. Je me rappelle de moi, annonçant à une peuplade que je voyais leur divinité-sorcière et pouvais communiquer avec elle alors qu’eux ne le pouvaient pas, et d’avoir dit plus tard, sans rapport avec cela, que la Religion était une supercherie.
Puis mes parents sont entrés. Ma Mère, mon Père et mon Frère qui prit vaguement les traits d’un garçon du volley. À la vue de mon Père, j’ai baissé la tête, et comme il y a quelques jours dans un autre rêve, j’ai pleuré sans m’arrêter. Ma Mère a dit quelque chose à mon Frère. Et deux mots sont apparus comme s’il s’agissait de sous-titres. « Maux » et Mots ». Mais je pleurais encore et encore d’un volume important de larmes.
Je me suis réveillé. La machine était en plein essorage. Mais je n’ouvris pas les yeux. Je sentais des larmes couler. Mais elles étaient sans douleur à la gorge. Elles venaient de là-bas. Elles avaient glissé avec moi dans cette réalité.
Je pensais pouvoir réussir à puiser dans cette tristesse pour enfin pleurer. Après tout, cela faisait deux fois maintenant que l’on me poussait à le faire.
Mais rien. J’ai ouvert les yeux et le flot de pensées de cette réalité est arrivé, noyant petit à petit les souvenirs du rêve, que je m’empressais d’écrire pour ne pas les oublier.
J’ai passé le reste de la journée à presque pleurer. Comme lorsque l’on a un mot sur le bout de la langue. J’avais des larmes sur le bout de yeux. Mais il ne s’est rien passé et je n’en ai parlé à personne.
Ce ne sera pas encore pour cette fois.