Ce soir, je devais retrouver l’une de mes amies, pour notre habituel japonais/phô/restaurant au bout de notre balade parisienne.
Nous avions rendez-vous à Bonne Nouvelle. Une station qui me renvoie à un souvenir particulier de 2009.
Juste après une rupture et tout juste avant de rencontrer Kévin Bacon, j’avais été contacté par un gars sur Aka Aki (oui encore). Nous devions nous retrouver un soir pour ce que j’imaginais n’être rien de plus qu’un coup d’un soir.
Je me souviens que je sortais d’une Love is Mylène. Mes amis m’avaient mis en garde. Fais bien attention. Tout le monde savait que je ne m’étais jamais adonné aux plans et je dégageais bien malgré moi alors l’image d’une personne incapable de faire du sexe pour du sexe.
Ce qui est vrai, encore aujourd’hui.
Mais à l’époque, la rupture m’avait donné envie de n’appartenir à personne. Et certainement plus à celui qui venait de me larguer. Alors sur le chemin me menant de ma soirée à l’endroit convenu, je m’efforçais de me convaincre que je pouvais le faire. Je pouvais me compromettre en dehors d’une relation.
Arrivé à la station, j’ai patiemment attendu. Et la personne n’est jamais venue. Un lapin ?
Je n’en suis pas certain. Un superbe garçon sorti tout droit de la bouche de métro m’avait lourdement fait signe de le suivre. Mais je ne comprenais pas. Ce n’était pas le garçon avec lequel j’avais « parlé ».
Alors j’ai rebroussé chemin et suis rentré chez moi, remerciant mon ange-gardien pour ce « lapin » et m’amusant du hasard de cette déconvenue avec le nom de la station.
Oui, c’était finalement une bonne nouvelle.
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Alors que j’attendais N. en me remémorant cette histoire, un garçon s’est approché de moi et, surpris, j’ai mis ma main devant la bouche. Je n’y croyais pas. C’était Co. Je ne l’avais pas vu depuis plusieurs années et j’avais fortement pensé à lui lorsque j’ai écrit le billet sur le Starbucks de la Rue des Archives.
Une coïncidence de plus à la station Bonne Nouvelle, pensè-je, avant de m’apercevoir que je n’étais pas au bon endroit. #susanmayer
J’étais encore devant l’une des sorties de la station Grands Boulevards.
Paris est si petite et si vaste à la fois. J’espère très souvent y revoir des personnes perdues de vue et cela ne m’arrive que trop rarement.
Mardi dernier, j’avais rendez-vous pour faire changer la batterie de mon téléphone à l’Apple Store des Champs-Élysées. C’était également l’occasion pour moi de faire l’une de mes fameuses virées shopping qui finissent en pieds défoncés par la marche et sacs chargés de nouvelles choses dont j’avais forcément absolument besoin… ou pas.
Mon rendez-vous était à 11h25. Et j’ai été prévenu à la fin de l’entretien que mon téléphone serait disponible à 13h30. Deux heures sans téléphone ? Une broutille.
Pensais-je.
Au sortir de l’Apple Store, direction la Fnac. Le disque dur externe qui me servait de coffre-fort et de boîte à souvenirs m’a laissé tomber. Moi et tout ce qu’il contenait. Aux oubliettes ! Il m’en fallait donc un nouveau.
Sur le chemin, une interrogation. Mais c’est quoi déjà le code de ma carte bleue ? Et quand l’avais-je tapé pour la dernière fois ?
Le Code de Carte Bleue.
Eh oui. Tout le problème du service Apple Pay m’explosait à la tête. Payer avec son téléphone sans sortir sa carte c’est pratique. Trop pratique. La contrepartie ? L’oubli probable du code.
Pour ne pas m’humilier à la Fnac, je décidai de faire une tentative d’achat par carte, avec le code, pour un coca. Alors pour celleux qui derrière leur écran seraient tentés de me hurler dessus que l’on n’utilise pas sa carte pour un aussi petit montant, le coca en bouteille de 50cl est à 3€50 sur les Champs-Élysées.
Oui, il faudrait réellement un Grenelle des prix en lieux touristiques.
Arrivé à la caisse, goutte de sueur sur le front, tapotement fébrile sur le pavé numérique. CODE BON. Merci Déesse.
La Carte de Fidélité.
À la Fnac, choix du disque dur plutôt simple. Et si j’en profitais pour me prendre les Mangas qui sont sur ma liste ?
Et en direction du rayon manga très sommaire de la Fnac des Champs, pause. Stop. Problème.
Ma carte de fidélité de la Fnac est dans mon téléphone. Et ça me fait un peu chi*r de ne pas l’utiliser sur les livres. Non pas que la réduction qu’elle offre sur les Livres me permette de rembourser le coca dispendieux, mais quand même.
Je m’interroge. Il n’est que midi, ce serait cool d’avoir un livre pour patienter. Hop ! Allons chercher ces tomes manquants et tant pis pour la carte de fidélité. Mais il n’y a rien, rien de rien. Et je me dirige en caisse avec le disque dur uniquement en me disant qu’au moins je n’aurais pas perdu une occasion de l’utiliser.
Mais la jeune fille en caisse me proposera quand même de retrouver mon compte sur son ordi. Ah la technologie…
L’Appareil Photo.
Déambuler dans Paris. C’est un peu mon sport préféré. Je m’offre très souvent de longues balades ponctuées de pauses photos – qui ne me serviront le plus souvent à rien, sauf à remplir ce téléphone qui me fait l’effet d’être gavé comme une oie.
Et justement. En descendant les Champs, je découvre la nouvelle boutique Lacoste, en lieu et place de l’ancien cinéma Gaumont Ambassade fermé en 2016. Jolie façade que je souhaitais immortaliser… foutre en story Instagram pour je ne sais quelle raison. Mais ?
Mais je n’ai pas mon téléphone/appareil photo. Décidément, ce téléphone c’est un putain de couteau suisse. Si tu ne l’as plus, tu n’as plus rien. Et c’est pour cela qu’aujourd’hui, on peut se permettre de porter des sacs-bananes et plus nos sacs à dos quand on part en vadrouille. On a juste à y mettre le téléphone et c’est bon, on a tout.
Allez, on continue son chemin et on regarde avec les yeux.
La Musique.
Le plus souvent quand je marche… parade dans Paris, je le fais avec mes écouteurs aux oreilles. Si j’écoute parfois de la musique, je les utilise surtout comme barrière pour me couper du monde, atténuer les bruits, dissuader les gens de m’approcher et me permettre de me laisser-aller à penser et changer le monde.
Mes écouteurs me permettent de créer cette bulle qui m’est nécessaire pour me retrouver avec Moi et simplement Moi au milieu de la foule.
Aujourd’hui, j’aurais pu les utiliser juste pour écouter de la musique mais… pas de musique sans téléphone. Et comme je n’ai pas trouvé mon petit iPod avant de partir de la maison, ma musique du jour sera la circulation automobile !
Il nous reste un peu plus d’une heure. Et si nous marchions jusqu’à la Fnac des Halles – maintenant que je sais que j’ai le bon code de carte et qu’ils peuvent retrouver ma carte de fidélité – ? Et achetons ces mangas !
Le podomètre.
Je marche beaucoup. Tout le temps. Toujours. Je prends très rarement le métro dans Paris parce que j’adore marcher avant de récupérer le métro qui m’amènera dans ma banlieue. Je repousse toujours un maximum le moment où je vais devoir rejoindre une station pour finir mon trajet.
Et j’adore voir grimper le nombre de pas sur l’application Santé. J’ai décidé il y a quelques mois d’arrêter de me servir de ma montre connectée parce qu’en plus de ne pas vouloir recevoir de notifications sur mon poignet, je ne trouve pas les montres connectées jolies. Qu’elles soient carrées ou rondes, cet écran noir a fini par me déplaire. J’y vois une homogénéisation de l’objet qui me rappelle ces threads sur Twitter sur la catastrophe qu’est le minimalisme en urbanisme.
Mais sans téléphone ou sans montre pour calculer mes pas, j’ai fait le choix complètement stupide, barré et comique… de prendre le métro. Avec cette phrase en tête : « je n’ai pas envie de marcher gratuitement ».
Je crois que c’est à peu près comme ça que s’éteindra notre civilisation dans cent ans. L’Idiocracy. Un jour on oubliera que l’on peut marcher sans podomètre.
J’ai assumé ce choix d’autant plus que je savais qu’une fois mon téléphone en main, j’allais refaire cet exact même trajet à pieds pour retourner sur Châtelet et surtout parce qu’il ne me restait qu’une heure maintenant. Un peu trop juste.
Oui, j’essaie de me justifier parce que très clairement, tout ce que je raconte est honteux.
Pas de distraction pour le trajet en métro.
Assis dans le métro, habituellement, je m’occupe avec une partie de Mario Kart ou quelques minutes de Duolingo. Je me souviens que plus jeune, je me servais de ces trajets pour laisser vagabonder mon imagination et créer des histoires dans ma tête. Mais ma Bibliothèque cérébrale est tellement pleine de fables que je ne sais plus où se trouve la réalité parfois.
Là, fixant l’infographie du trajet, j’avoue que je ne sais plus du tout à quoi j’ai pu penser hormis que le monsieur en face de moi était mignon et, comme toujours à Louvre-Rivoli, à ma rencontre avec l’Homme à la Bouteille en 2007 – oui, mon cerveau est une machine à voyager dans le temps fabuleuse.
Je n’ai finalement trouvé que deux livres à la Fnac des Halles et bien évidemment, aux caisses automatiques il n’était pas possible de rechercher un compte. J’accepte ce retour de bâton céleste pour toutes les inepties que j’ai pu raconter sur ce début de journée et sur l’image déplorable que je suis en train de donner de moi.
Le retour du téléphone prodigue.
De retour à l’Apple Store, j’ai pu récupérer mon téléphone, cet objet incroyable et fabuleux, magique et envoûtant. Responsable du futur arrêt de l’évolution humaine… Et à la nouvelle batterie presque vide.
Cette journée se fera donc sans lui. Juste moi. Et contrairement à ce que j’ai pu vous laisser croire, cela me va parfaitement.
Il est un peu après 13h30 et ma véritable journée va commencer. Téléphone en poche. Écouteurs dans les oreilles sans musique. Zéro notification. Je me lance dans ma grande marche-shopping habituelle. Seul avec moi-même, je ferai 15000 pas avant de rentrer à la maison.
J’irai des Champs-Élysées à Châtelet en passant par le Jardin des Tuileries. Je passerai chez Vans Beaubourg pour voir de près cette collection Sailor Moon qui coûte un saladier. Je marcherai jusqu’à la boutique de Carre’y qui sponsorise Drag Race France pour me prendre de nouvelles boucles d’oreilles. Puis cette supérette japonaise que j’aime bien pour une petite canette de soda Sailor Jupiter.
Et je rejoindrai Saint-Lazare pour rentrer à la maison.
Comme toujours, je passerai dans des coins où me sont arrivés mille merveilles et coeurs brisés. J’y repenserai avec le sourire en me disant qu’il faudrait que je créée enfin cette carte de mes souvenirs dans Paris.
Et je me rappellerai de 2007. Lorsque dans mon sac, je trimballais mon téléphone qui n’était pas encore intelligent, mon appareil photo numérique, mon lecteur mp3, un carnet de dessin, un pez Hello Kitty et mon portefeuille à scratch.
On avait réussi à y échapper. Depuis deux ans, les gens tombaient mais nous non. Nous résistions.
Mais le Covid allait finalement trouver un moyen de nous atteindre. Nous étions prévenus. Une nouvelle vague, un nouveau variant. T’es en danger, ma fille.
Tout a commencé mercredi matin, quand, à peine éveillé, Kévin Bacon m’a dit. Je me sens bizarre. Il s’est levé malgré tout et est parti s’installer à son bureau avant de revenir quelques minutes plus tard. Je ne me sens pas bien.
Pharmacie à peine ouverte, il y a fait un test. Confirmé à son retour. Positif.
Immédiatement arrêté, il s’est remis au lit. Date d’apparition des symptômes et calcul de la fenêtre de contagion. Forcément je devais être touché aussi.
Alors à mon tour, je suis allé me faire tester. Et quelques minutes après, mon résultat était négatif.
Nous avons donc dû réorganiser l’appart. Il a gardé la chambre et le lit. J’ai gagné le salon. Et tout le reste est devenu zone avec port du masque obligatoire.
Sa fièvre a monté et je me suis improvisé Infirmier à domicile. Et rappel : je suis la personne la plus maladroite et la plus flemmarde du monde, et en plus je ne sais rien faire de mes mains.
Pratiquement quatre jours de forte fièvre et de toux. Il est cloué au lit. Je surveille sa température. Lui donne des médicaments. J’aère constamment toutes les pièces. Et… je m’occupe de la cuisine.
Je rate chaque repas. Et pour un malade qui n’a pas perdu le goût, c’est l’enfer. On raconte ça et là que des groupes de soutien ont été montés pour venir en aide aux maris comme Lui…
De mercredi à lundi, je reste à l’isolement. Je suis cas contact même si l’application Anticovid ne me le dira jamais. J’annule tout ce que j’avais prévu. Je campe dans le salon, je dors en boule sur le canapé deux places. Je dessine. Je finis tout AppleTV+. Physical, Severance, je commence Loot. Sur Disney+, je mange tous les Wolverines, les deux Deadpools – c’est mauvais quand même hein…-. Sur Netflix, je commence Thermae Romae – drôôôle. Et je me fais tester tous les deux jours environ. À chaque fois, négatif.
L’idée que je viens d’une autre planète et/ou que le coca protège vraiment du Covid commence à me séduire. Kévin Bacon va mieux même s’il reste positif.
Mardi, je sors de mon isolement et décide de sortir un peu. Direction shopping. Je garde mon masque dans les magasins – je ne l’ai jamais enlevé dans le métro… -. Je me promène. Mais j’ai chaud et je commence à ne pas me sentir bien.
J’entre dans une pharmacie, me fais tester. Hop hop, tige dans le nez, terminé. Je trouve la jeune fille expéditive mais je me remets en route. Je me sens pas terrible et m’apprête à prendre un Doliprane. Il tombe par terre.
Rien à faire. Je le gobe et reprends mon chemin. Oui vous avez bien lu, advienne que pourra.
Toujours pas de réponse une heure après. J’appelle la pharmacie qui me dit que je suis négatif et que le résultat arrivera dans la soirée. Et effectivement, un message bien plus tard. À nouveau rassuré.
Mais, j’ai la gorge qui gratte et je me sens fatigué. Mon corps d’extraterrestre a-t-il transformé le covid en un autre truc ?
Mercredi, j’ai l’impression de n’avoir plus aucune force. Pas de fièvre mais j’ai mal partout.
Jeudi, fatigue. Mais alors une fatigue ! J’ai toujours eu la flemme de tout. Je l’ai déjà dit. Mais là, je suis sur un niveau d’asthénie absolu. J’accompagne quand même Kévin Bacon – toujours positif à J+8 – faire les courses en priant pour que personne ne me touche et surtout que je me cogne nulle part. Ce qui chez moi signifie que je suis bien malade.
J’en profite pour passer à la pharmacie et me faire à nouveau tester. Franchement, c’était LA semaine pour lancer un programme de fidélité.
À peine rentré à la maison, je reçois la ribambelle de SMS du SIDEP.
C’est la fin. Je suis positif. Je ne viens pas d’une autre planète. Le coca rouge ne protège pas du Covid. Je n’ai juste pas les mêmes symptômes que Kévin Bacon. Brett, je suis touchée.
– Fin de l’épisode –
Beur-Boy restera-t-il positif longtemps ? Pourra-t-il se rendre en Normandie avec les garçons du volley pour le 14 Juillet ? Récupèrera-t-il ses pouvoirs magiques ? Et surtout surmontera-t-il sa déception de découvrir que boire du coca n’a absolument aucun avantage ?
Je crois que j’ai remplacé les Garçons par des plantes.
C’est ce que je me suis dit tout à l’heure. Quand. Pour la première fois de ma vie, j’ai pensé que j’en avais trop.
Je dis cela parce que je me souviens que je n’en avais pas autant avant. Comme beaucoup. J’ai commencé avec un petit ficus de chez Ikea. Benjamin. Mais il n’a pas duré longtemps.
La plus ancienne de mes plantes remonte à 2009. J’avais acheté deux plantes près de mon travail. Un zamioculcas zamiifolia et une fougère. De tous petits bébés.
La fougère s’est mise à sécher quand ça n’allait pas bien et est morte peu après la rupture. Je reste persuadé qu’elle avait pressenti la fin de mon histoire avec Jolies Lèvres.
Je ne pensais pas avoir la main verte. Mais d’une seule plante je suis aujourd’hui arrivé à 34. Oh, il y a bien eu des pertes. Mais je crois que nous avons trouvé comment nous entendre elles et moi.
Ce que, aujourd’hui encore, je n’arrive pas à faire avec les garçons qui entrent dans ma vie en quête d’amitié.
Entre nous. Ce serait tellement plus simple si tout le monde était une plante.
Cher Journal du Garçon qui voulait juste ne rien faire du tout,
C’est le dernier jour de ce défi. Rien de bien difficile. Ma situation actuelle me permet déjà de prendre du temps pour moi et me reposer.
J’ai beaucoup apprécié ce retour à un journal de bord classique. Racontant mes journées banales, mes petites habitudes et ma routine de garçon qui vit maintenant avec son Chéri.
Cela m’a fait du bien et je me dis que ça vaudrait le coup de trouver un équilibre entre le microblogging à la 2006 et des billets plus beurboyesque lorsque ma nostalgie des garçons me prend.
Pour cette dernière journée et comme pratiquement chaque weekend, nous nous sommes retrouvés entre amis à discuter de tout et de rien devant un bon thé. L’envie d’y aller carrément en pyjama me titillait. Mais je ne m’imaginais pas prendre le métro en vêtements d’intérieur.
Le temps de rester au chaud est revenu. Voyons ce que nous réserve l’Automne.
Cher Journal du Garçon qui voulait juste ne rien faire du tout,
Tu sais que tu as bien vieilli quand tu dois faire une sieste dans l’après-midi avant d’aller à une soirée. C’est cela aussi de vivre avec un garçon qui est réveillé à 6h30 tous les jours, semaine comme weekend.
Lorsque l’heure est enfin arrivée d’aller au bal – vous avez compris que je n’avais pas été à une soirée depuis ouuuuh….. Je me suis préparé, maquillé (pas de miracle) et nous sommes partis.
Mais Kévin Bacon voulait manger un morceau avant. Imaginez-moi, ayant déjà réussi à traverser mon quartier, à prendre le métro et tout cela en étant maquillé comme un camion volé, devoir m’assoir dans un restaurant. Sa tenue à Lui étant plutôt passe-partout.
C’est dingue de se dire que l’on est pas à l’aise à l’idée d’être peinturluré même un soir d’Halloween.
On s’est finalement installé en terrasse. Je n’ai pas retiré mes lunettes de soleil pour masquer mes yeux. Il faisait encore doux. Pour une Pizza. Et une fois le ventre plein, direction la soirée.
Ça m’a fait très plaisir de recevoir cette invitation. Non pas uniquement parce que je me désespérais de danser, de m’habiller ou de faire la fête. Mais surtout parce que l’on a pensé à moi. L’Organisateur (célèbre, il lit même ce blog ♡) et moi ne nous voyons pas très souvent mais je crois pouvoir dire sans risque que nous nous apprécions.
Il y avait beaucoup de personnes que je n’avais pas vues depuis longtemps. Vraiment très longtemps. Et j’ai été vraiment touché de la façon qu’elles ont eu de venir directement vers moi pour parfois juste me saluer. Et pour certains, j’ai trouvé amusante la façon qu’ils ont eu de me présenter aux personnes qui les accompagnaient. « Beur-Boy ».
J’ai beaucoup sous-estimé la portée de ce blog, de mes histoires, de toutes ces rencontres qui se sont faites par son intermédiaire. C’était réellement une très belle époque. Et de voir des garçons aller vers mon Mari et l’appeler Kévin Bacon c’est juste priceless.
Il n’y a aucune photo de moi me démaquillant sur la ligne 3 qui circulent et croyez-le c’est bien dommage. Tout comme des photos de moi dansant alors que je ne sais même plus comment on fait.