Sept ans de malheur.
J’étais tranquillement assis dans le métro. Les yeux dans le vague. Ecoutant de la musique en mode shuffle.
Et je me suis mis à penser à Dan. Comme cela. Sans raison. A fantasmer sur une hypothétique coïncidence qui ferait que l’on se croiserait dans la rue. Le soir-même.
Je ne m’en suis pas aperçu tout de suite. Mais la chanson que j’écoutais s’appelait Sept Ans de Malheur. Et je pensais à lui. Que je n’avais pas vu depuis au moins sept ans.
Depuis ce jour où, au Starbucks, il m’avait demandé de l’oublier.
Mon coeur s’est mis à battre fort. Et si ? Et si ces sept années de distance étaient arrivées à terme ?
Le hasard a voulu que je prenne la Ligne 3 à Saint Lazare. A l’endroit même, où je me rappelle l’avoir prise pour la première fois à l’été 2007 pour le rejoindre lui aussi pour la première fois. Puis avec N. nous sommes passé.e.s devant cette rue que j’avais dû emprunter pour rejoindre le métro le lendemain matin quand je l’ai quitté.
Cela faisait beaucoup. Beaucoup de signes. Beaucoup de Dan.
Je lui avais dit que je serai là à son retour.
Mais il n’est jamais revenu.
Et c’est peut-être cette promesse qui m’empêche de l’oublier.
En cherchant un peu. Cela fait huit ans finalement. Pas sept.
Est-ce que je peux tourner la page maintenant ?
/ Sept Ans de Malheur – Ysa Ferrer.