Journal de Bord Éternel

20·10·2022

Il faisait beau et chaud aujourd’hui. Je ne sais pas si l’on peut toujours parler d’Été Indien sachant que le Temps est détraqué.

Je me suis posé dans le Prêt à Manger le plus proche. J’ai fait des changements dans mon Linkedin, et roulé des yeux devant les posts de certaines personnes. C’est dingue quand même cette façon dont c’est devenu Facebook. J’ai quasiment muté la moitié des personnes que j’y suis tant elles inondent ma TL de choses superflues sans grand rapport avec le travail ou tout simplement de mantras de développement personnel que j’abhorre.

Tout le monde se veut philosophe ou coach et sort des banalités affligeantes pour du like. Les réseaux sociaux sont plein de ces gens qui se disent créateurs de contenus mais ne créent rien. Et Linkedin n’y échappe pas/plus.

Journal de Bord Éternel, Les Garçons, Psithurisme Nostalgique

19·10·2022

Ce soir, je devais retrouver l’une de mes amies, pour notre habituel japonais/phô/restaurant au bout de notre balade parisienne.

Nous avions rendez-vous à Bonne Nouvelle. Une station qui me renvoie à un souvenir particulier de 2009.

Juste après une rupture et tout juste avant de rencontrer Kévin Bacon, j’avais été contacté par un gars sur Aka Aki (oui encore). Nous devions nous retrouver un soir pour ce que j’imaginais n’être rien de plus qu’un coup d’un soir.

Je me souviens que je sortais d’une Love is Mylène. Mes amis m’avaient mis en garde. Fais bien attention. Tout le monde savait que je ne m’étais jamais adonné aux plans et je dégageais bien malgré moi alors l’image d’une personne incapable de faire du sexe pour du sexe.

Ce qui est vrai, encore aujourd’hui.

Mais à l’époque, la rupture m’avait donné envie de n’appartenir à personne. Et certainement plus à celui qui venait de me larguer. Alors sur le chemin me menant de ma soirée à l’endroit convenu, je m’efforçais de me convaincre que je pouvais le faire. Je pouvais me compromettre en dehors d’une relation.

Arrivé à la station, j’ai patiemment attendu. Et la personne n’est jamais venue. Un lapin ?

Je n’en suis pas certain. Un superbe garçon sorti tout droit de la bouche de métro m’avait lourdement fait signe de le suivre. Mais je ne comprenais pas. Ce n’était pas le garçon avec lequel j’avais « parlé ».

Alors j’ai rebroussé chemin et suis rentré chez moi, remerciant mon ange-gardien pour ce « lapin » et m’amusant du hasard de cette déconvenue avec le nom de la station.

Oui, c’était finalement une bonne nouvelle.

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Alors que j’attendais N. en me remémorant cette histoire, un garçon s’est approché de moi et, surpris, j’ai mis ma main devant la bouche. Je n’y croyais pas. C’était Co. Je ne l’avais pas vu depuis plusieurs années et j’avais fortement pensé à lui lorsque j’ai écrit le billet sur le Starbucks de la Rue des Archives.

Une coïncidence de plus à la station Bonne Nouvelle, pensè-je, avant de m’apercevoir que je n’étais pas au bon endroit. #susanmayer

J’étais encore devant l’une des sorties de la station Grands Boulevards.

Paris est si petite et si vaste à la fois. J’espère très souvent y revoir des personnes perdues de vue et cela ne m’arrive que trop rarement.

Qui sera le prochain ?

Journal de Bord Éternel, Le Garçon aux Pieds Nus

18·10·2022

Hier soir, le Frère de ma Belle-soeur, suite à une invitation à me taquiner, a dit qu’il me laissait tranquille. Qu’autant il se permettait de plaisanter avec mes Frères, autant moi, il était clair que l’on devait me laisser tranquille. Il a dit qu’il y avait quelque chose quand on m’observait qui imposait le respect et la distance.

J’ai souri.

Depuis très jeune, j’avais essayé d’instaurer cette muraille entre les gens et moi. J’étais fatigué que l’on m’aborde dans la rue, dans le métro, n’importe où. Que l’on me manque de respect parce que j’avais la voix aigüe, une apparence fragile et un sourire permanent trahissant ma naïveté et ma candeur. Je ne supportais plus que l’on se permette avec moi ce que l’on n’oserait jamais tenter avec une personne que l’on craint.

Et j’ai réussi.

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Je me suis fait beau. Pour cette soirée avec les Garçons du volley. Et j’étais ravi du résultat. J’ai l’impression que je n’avais pas dansé depuis une éternité. Et à presque quarante ans, j’ai l’impression que mon corps s’est rouillé et que j’ai perdu toute coordination. Je me fais l’effet d’être ces gens vieux dont je me moquais plus jeune en allant en boîte.

Je sais aussi que cela vient de ma difficulté à lâcher-prise. Ma peur du ridicule.

C’est comme cela que j’ai pu bâtir ma muraille. En n’offrant plus le moyen d’être la source de moqueries. Mais ce faisant, je sais aussi que je manque parfois de belles occasions de me détendre et de m’amuser.

Je suis devenu un véritable casse-tête pour moi même.

Journal de Bord Éternel, Le Garçon aux Pieds Nus

17·10·2022

Un lundi gris où il a fait nuit à 14h.

Le Père de ma Belle-Soeur est décédé la nuit dernière. Dans mon entourage proche, nous perdons un à un nos Pères, depuis deux ans. On oublie que la Mort fait partie de la Vie. Et on y est jamais réellement préparé. Mais chacun montre au suivant que l’on surmonte cet événement. Et que l’on s’en remet comme l’on peut.

Le soir, avec mes Frères, nous sommes allés rendre visite à la belle-famille. Dans nos cultures, ces réunions ne sont pas des moments tristes. La porte est grande ouverte. Ouverte à tous ceux qui souhaitent passer. On y partage un repas, un thé, on discute et parfois on rit entre nous.

Journal de Bord Éternel

16·10·2022

On s’est réveillé assez tard. Complètement claqués.

À peine le temps d’un petit-déjeuner au lit et nous étions en route pour retrouver C. Il ne nous reste que deux semaines pour faire un maximum de restos sur sa Bucket List avant qu’elle ne parte pour le Sud.

J’avais déjà fait Bouillon Chartier il y a quelques années avec mes collègues de travail. Là c’était l’occasion de le refaire. Et c’est toujours aussi sympa.

On s’est ensuite baladés à Montmartre. Posés sur les marches du Sacré Coeur à regarder la vue sur Paris et pour moi surtout, regarder les gens.

J’adore observer les gens. Bon, je roule des yeux très souvent devant leur comportement. Mention spéciale aux wannabe-influenceur.se.s. Vous savez ces garçons ou filles qui prennent des poses de mannequin au rabais sans gêne ni dignité. Et j’avoue, je hurle intérieurement devant le style vestimentaire de certains.

Ok, je suis une mauvaise personne.

Quelques minutes après, c’est nous qui faisions des photos nazes, complètement écroulés de rire. On avait retrouvé ces vieilles photos de nous à Montmartre en 2011 et on en faisait la version 2022.

Je voulais à tout prix emmener C. au Bingo Drag de la Folie. Mais nous sommes arrivés un peu tard. Le bar était complet et on a dû s’installer dehors. Difficile de s’ambiancer sans Minima Gesté. snif

Mais c’était l’occasion de boire un dernier diabolo grenadine en terrasse sous les guirlandes lumineuses comme si l’Été avait décidé de ne pas s’en aller.

Journal de Bord Éternel

15·10·2022

Petite expédition de banlieue à banlieue pour la Crémaillère d’un ami. J’ai l’impression que tout le monde s’est exilé. Les confinements et les prix de l’immobilier auront vraiment eu raison des irréductibles.

À peine arrivé, petit tour du propriétaire. Et elle est toujours là. La photo de nous sur son mur.

Nous sommes rentrés avec les derniers RER et métros. Kévin Bacon tombant littéralement de fatigue et s’endormant contre les vitres. Et moi, plongé dans mon livre.